Trois pompiers américains ont péri jeudi dans le crash de leur avion bombardier d'eau dans le sud-est de l'Australie. Cet avion venait en aide aux pompiers confrontés à une recrudescence des feux attisés par les rafales et la hausse du mercure.
L'appareil, un C-130 Hercules, était engagé dans la lutte contre un feu qui a ravagé près de 94 000 hectares (940 km2), dans les Snowy Mountains, dans le sud de la Nouvelle-Galles du Sud. « Le contact a été perdu avec un gros avion bombardier d'eau dans la zone de Snowy Monaro peu avant 13 h 30 (3 h 30 en France) », ont annoncé les pompiers de Nouvelle-Galles du Sud dans un communiqué.
Cet accident porte à au moins 32 le nombre de personnes tuées depuis le début de la crise des feux de forêt en Australie.
La société Coulson, pour qui les trois Américains travaillaient, a annoncé qu'elle envoyait une équipe sur le site de l'accident. Les autorités australiennes ont fait savoir que cette société clouerait au sol sa flotte de bombardiers d'eau le temps de l'enquête.
Dans le même temps, les incendies ont poussé les autorités à ordonner jeudi la fermeture de l'aéroport de la capitale, afin de réserver ses pistes aux autres avions bombardiers d'eau.
Les vols commerciaux en provenance et à destination de Canberra ont été suspendus jeudi vers midi (2 heures en France) alors que deux feux au sud et à l'ouest de l'aéroport ont fusionné en un brasier menaçant trois banlieues de la capitale.
Des rafales à 90 km/h avaient été prévues dans certaines zones, mais le chef des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons, a estimé que le vent soufflait plus fort que ce qui était attendu, notamment dans le Sud de cet Etat ravagé depuis des mois par les incendies.
Les feux de forêts se produisent chaque année sur l'immense île-continent au sortir de l'hiver austral. Mais la saison des incendies a cette fois été beaucoup plus précoce et intense en raison d'une sécheresse qui dure, et qui a notamment été alimentée par le réchauffement climatique.
Depuis septembre, ces feux ont réduit en cendres une surface de plus de 100.000 km2, plus grande que la taille du Portugal. Plus de 2 000 habitations ont aussi été détruites.
On ignore pour le moment les causes de cet accident, mais le chef des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons, avait un peu plus tôt parlé de conditions « très difficiles » pour les avions en raison des vents.
Les autorités ont annoncé que les drapeaux seraient mis en berne vendredi en Nouvelle-Galles du Sud par respect pour les trois Américains décédés.